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Rupture conventionnel refuser : que faire ?

Sommaires

 

 

Quelles sont les conséquences légales d’un refus de rupture conventionnelle ?

 

La rupture conventionnelle est une procédure qui permet aux employés et employeurs de mettre fin à un contrat de travail par consentement mutuel. Toutefois, si l’employeur refuse la demande de rupture conventionnelle du salarié, ce dernier peut saisir les Prud’hommes afin que le juge statue sur le litige.

 

En cas de refus injustifié, l’employeur s’expose à des sanctions légales. Dans ce cas-là, le salarié a droit à une indemnité compensatrice pour licenciement sans cause réelle et sérieuse (ICL) et il bénéficie également des mêmes droits qu’un salarié licencié sans cause réelle et sérieuse.

 

De plus, si le refus n’est pas motivé par des raisons valables telles qu’un manquement grave du salarié ou une faute professionnelle imputable à celui-ci, l’employeur risque d’être condamné au paiement d’une somme supplétive en guise d’indemnisation pour prise illicite d’intérêt.

 

Enfin, selon les articles L 1237-11 et L 1237-12 du Code du travail français, toute décision concernant la rupture conventionnelle doit être notifiée par écrit au salarié dans un délai de 15 jours après la date de sa demande. Si cette notification n’est pas effectuée dans les temps impartis, le refus est considéré comme non valable et ne sera donc pas pris en compte devant les Prud’hommes.

 

Quelle action puis-je entreprendre si mon employeur refuse une rupture conventionnelle ?

 

Si votre employeur refuse une rupture conventionnelle, vous avez plusieurs options.

  1. Vous pouvez choisir d’aller en justice et de saisir le conseil des prud’hommes pour demander une indemnisation. Vous devrez alors fournir des preuves que votre employeur a refusé la rupture conventionnelle et expliquer pourquoi cela nuit à vos intérêts professionnels. Si vous êtes admissible à un procès, vous serez invité à comparaître devant un juge qui décidera si une indemnisation est due ou non.
  2. Vous pouvez également déposer une plainte auprès des autorités locales ou nationales compétentes pour faire valoir vos droits en matière de rupture conventionnelle. Les organismes gouvernementaux respectifs examineront les faits et prendront les mesures appropriées.
  3. Enfin, vous pouvez pareillement contacter un avocat spécialisé en droit du travail qui sera en mesure de vous guider dans le processus de résolution amiable ou judiciaire. Ils peuvent par ailleurs s’assurer que toutes les conditions légales stipulées par la loi sur la rupture conventionnelle sont respectées lorsque celle-ci est acceptée par votre employeur.

 

Quel est le délai de prescription pour contester un refus de rupture conventionnelle ?

 

Le délai de prescription pour contester un refus de rupture conventionnelle est fixé à une durée maximale de 12 mois. Ce délai court à compter du refus par l’employeur ou, plus précisément, dès que le salarié prend connaissance du refus.

 

Ce délai peut être interrompu et prolongé en cas de demande expresse d’une partie ou si les parties sont engagées dans des négociations ayant pour objet une situation difficile entre elles. La suspension du délai peut également intervenir en cas de mise en œuvre d’un plan social ou encore si des mesures correctives doivent être mises en place suite à un constat effectué par l’inspection du travail.

 

Il est donc important pour le salarié qui souhaite contester son refus de rupture conventionnelle, qu’il se conforme au délai légal imposé afin d’avoir la possibilité juridique nécessaire pour agir efficacement.

 

Quels sont les recours possibles si la rupture conventionnelle est refusée ?

 

Les recours possibles en cas de refus de rupture conventionnelle sont diverses et variées. 

  • Les salariés peuvent saisir le Conseil des Prud’hommes dans le but d’obtenir une indemnisation pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, ou pour obtenir l’annulation de la rupture conventionnelle.
  • Ils peuvent pareillement déposer une action en justice devant le Tribunal d’Instance, visant à contester la validité de la rupture conventionnelle. Les salariés peuvent de plus porter plainte auprès du procureur de la République pour tout acte illicite commis par l’employeur durant le processus de négociation.
  • Enfin, les salariés peuvent demander l’avis du Comité d’entreprise ou du CHSCT (Comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail) si cela est applicable au sein de l’entreprise.

 

Quels sont les délais de préavis à respecter en cas de refus de rupture conventionnelle ?

 

En cas de refus de rupture conventionnelle, le délai de préavis à respecter varie selon la loi applicable. 

 

En France, le Code du travail stipule que si un employeur et un employé n’arrivent pas à trouver un accord amiable pour une rupture conventionnelle, l’employeur doit respecter un délai minimum de préavis dans le cadre d’une procédure de licenciement ou d’un congédiement.

 

Ce délai est fixé en fonction du temps passé par l’employé au sein de l’entreprise. Ainsi, pour les salariés ayant travaillé plus de 8 ans chez le même employeur, ce délai est d’au moins 2 mois, pour ceux ayant travaillé entre 4 et 8 ans chez le même employeur, il est d’au moins 1 mois, et pour ceux ayant travaillé moins de 4 ans chez le même employeur, il est fixé à 15 jours.

 

De plus, certaines conventions collectives peuvent imposer des durées minimales supplémentaires qui doivent être respectée par l’employeur avant qu’il puisse mettre fin au contrat.

 

Quels sont les critères à prendre en compte pour une rupture conventionnelle refusée ?

 

Lorsqu’une rupture conventionnelle est refusée, il y a plusieurs critères à prendre en compte. 

  1. Tout d’abord, le motif du refus doit être évalué. Il peut s’agir d’un manque de respect des règles légales ou contractuelles entourant la rupture, ou bien encore d’un litige entre les parties concernées par la rupture.
  2. Ensuite, il faut vérifier si le cadre de l’entente proposée est conforme aux exigences légales et contractuelles. Par exemple, si la durée et/ou le montant proposés ne sont pas suffisants pour couvrir les obligations salariales minimales requises par la loi.
  3. Enfin, il convient de tenir compte de l’impact sur les employés concernés par la rupture conventionnelle refusée. La difficulté qu’ils auront à trouver un nouvel emploi après avoir quitté leur poste courant doit être prise en considération afin d’assurer une transition professionnelle en douceur et sans anicroche pour eux.